dimanche 4 juillet 2021

Au moins, j'ai osé et je n'ai pas de regrets

  Avec G. , on ne se voit jamais car il est occupé et je ne fais aucun effort pour le voir, du coup, la rupture n'est pas officialisée, on s'envoie un message de temps en temps (lui, vu que personnellement, je suis rarement à l'initiative de l'envoi) et c'est tout. On est des potes surtout que sur le plan physique, la dernière fois qu'on s'est vus en coup de vent, il ne s'est rien passé. C'est mieux ainsi, je pense, cette rupture pourrait ne pas être douloureuse, je suis déjà tendue vers l'après et le suivant. 

  Après avoir été ambigüe sans le faire exprès avec le beau F. après deux ans à craquer dessus en me disant qu'il est bien trop jeune, il est revenu dessus au rendez-vous suivant. Je ne le pensais pas intéressé et j'ai douté. J'ai attendu de longues semaines avant le prochain et ultime rendez-vous, j'ai cherché la manière de tourner la chose de façon claire mais suffisamment ambigüe pour qu'il n'ait pas de soucis si on nous entend. Après tout, il n'est pas supposé draguer les clientes ou moi lui faire des avances. 

  J'ai osé lui poser la question de manière détournée mais claire. Il m'a répondu ne pas être intéressé mais il est bien capable d'avoir prêché le faux pour savoir le vrai. J'ai répondu de manière détournée mais claire et mon visage m'a trahie, je devais avoir clairement l'air déçue (ça a dû être une mimique plutôt drôle à voir d'ailleurs) mais qui s'en doutait et qui comprend (et donc ne le harcélera pas sous des prétextes fallacieux). C'est sans doute mieux ainsi. On serait sortis ensemble quelques semaines, mois et après? La différence d'âge nous aurait rattrappés et il aurait fallu faire des choix. L'un d'entre nous ou les deux en auraient souffert. Mais ne pas oser demander m'aurait poursuivi toute ma vie, je crois bien. Il est tout à fait mon genre physiquement et pour ce que j'en sais également sur le plan moral. Il est juste plus sportif que moi et plus introverti, d'intelligence normale (cause de quiproquos d'ailleurs) mais suffisamment intelligent, ouvert et "bonne pâte" pour gérer correctement la chose (et inversement d'ailleurs, on a su gérer la chose malgré quelques couacs). Et sur le plan sexuel, je n'ai aucun doute sur le fait que ça passe malgré un possible manque d'expérience de sa part mais tout s'apprend. Au moins, ça me rassure sur un point: sur le papier, l'homme idéal existe, je dois juste en trouver un de mon âge. Et j'ai osé faire le premier pas, demander s'il est intéressé (alors qu'on n'a pas passé toute la soirée ensemble, je veux dire). 

  Et qui sait? A priori, il n'a pas de copine depuis deux ans (ou du moins stable); avec son ancien collègue, ils ont parlé de la copine de son collègue qu'il connaît de loin à plusieurs reprises. A un moment ou un autre, ils auraient forcément évoqué sa copine (ou son copain car il n'est pas impossible qu'il préfère les hommes même si j'en doute vraiment) du moment mais rien, jamais. Comme moi, il est pudique mais moi, l'information m'échappe au fil des conversations quand j'ai quelqu'un d'à peu près stable (pas un plan cul, donc). 

  De toutes manières, j'ai effacé son numéro, copié les rares messages échangés pour raison professionnelle dans ma boîte mail et j'ai mis ça de côté malgré une avalanche de larmes pour vider mon coeur. Je le savais mais le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je ne mettrais absolument pas ma main à couper qu'il ne soit pas intéressé. Peut-être qu'il  n'osera pas s'il est tenté. Pour tout un tas de raisons qui sont toutes légitimes. Ou qu'il n'est pas intéressé et que je me suis trompée sur toute la ligne. Bien sûr, je pourrais le contacter pour lui poser des questions tout à fait légitimes, il ne pourrait ni s'en plaindre ni me le reprocher. A priori, personne n'a entendu notre échange et j'ai été assez intelligente pour tenir des propos détournés. Personne ne peut me reprocher d'avoir tenté ma chance et de lui avoir fait des avances voilées (et bien légères en vérité). M'accrocher. Mais je n'en ai pas l'intention et n'y ai jamais songé. A peine rentrée, j'ai effacé son numéro et séché mes larmes. 

  Mais j'ai osé me dévoiler et je ne vivrai pas avec ce regret. Cet homme gardera une place dans mon coeur, je l'ai aimé en secret durant deux ans, il aura compté pour moi malgré que rien ne se soit passé. De toutes manières, je compte sur un été faste rempli de rencontres et d'expériences nouvelles. Et LA rencontre qui sait?

mardi 20 avril 2021

Mais les confinements sont passés par là

   Avec G. , on se "voit" toujours. Du moins, on s'envoie des messages régulièrement pour se donner des nouvelles et se soutenir. Il est largement hors zone et ni lui ni moi ne faisons d'efforts pour se voir. Il est occupé, moi aussi. Il est déprimé, moi aussi. Il en a marre de cette situation de m..., moi aussi. Donc la situation pourrit sur place mais c'est aussi bien ainsi, en fait. On glisse doucement d'une relation à autre chose, la fin. On a le temps d'y penser et de s'y habituer petit à petit. 

  Mais les restrictions ont fait énormément de mal à cette relation, on ne va pas se mentir. Deux confinements, leur couvre-feu de mes deux et leur laisse trop courte pour qu'on se voit, le manque de loisirs extérieurs, de sorties a détruit cette relation à petit feu. Lentement mais sûrement. Parfois, je m'interroge sur cette volonté manifeste de détruire les relations humaines. Je veux dire que le gouvernement sait bien que tout le monde ne vit pas en couple, colocation, famille ou ne s'entend pas avec ses voisins. J'ai mes voisins et je sais m'occuper seule, heureusement pour moi. Et mine de rien, je suis plutôt résiliente et optimiste (entre deux séances de râleries bien naturelles). Mais les autres? Ceux qui vivent seuls dans leur chambre avec des voisins qui leur pourrissent la vie (j'ai connu et c'est horrible), au chômage ou pauvres (du moins, qui gèrent moins bien que moi leur budget ou n'ont pas le luxe de pouvoir le faire. Je peux tout à fait me nourrir de riz/pâtes/lentilles, pain/beurre, carottes crues pendant une semaine si ça me permet de m'acheter un livre ou un jeu de société pour m'occuper.).

  On est dans une sorte de zone grise. Pas des plans cul mais pas non plus de projets d'avenir. Un petit copain mais pas un petit ami. Donc oui, on se fait des restos, on va au cinéma ou en fest-noz de temps en temps pour donner de l'air à cette relation et se faire plaisir. Et c'est appréciable. Donc là, il reste les pizzas en livraison devant un film, c'est génial! Vraiment, c'est super bandant, c'est le cas de le dire. Sérieusement, ce n'est pas une vie! Mais ils s'en foutent, ils ont décrété que leur covid de mes deux valait bien la peine de détruire nos vies. Bien sûr, je ne parle pas de fest-noz géants dans une salle pas aérée. Mais une médiévale super étendue? Une fête foraine en plein air avec des stands hyper espacés? Un mètre de distance en plein air, ce n'est quand même pas la mer à boire, il me semble! Quitte à réserver en ligne et devoir imprimer un ticket en guise de jauge. Leurs mesures débiles détruisent nos vies mais ce n'est pas prêt de s'arrêter et ça pèse sur les relations actuelles et surtout les rencontres qu'on ne fait pas.

dimanche 6 décembre 2020

Qui dure...

   Je vois toujours G. . J'ai bien cru que le premier confinement allait sonner le glas de cette relation mais non, nous nous sommes envoyés des sms régulièrement. Entre les deux confinements, ça a été compliqué. Il a bien fallu faire tout ce qui avait été laissé de côté durant notre enfermement et les journées ne font que 24h. La période de liberté a été de courte durée, les possibilités de sorties festives très limitées, bref, les choses n'étaient pas normales. Malgré tout, nous continuons à nous voir quand on peut (pas en ce moment, vu que nous sommes assignés à résidence) malgré des emplois du temps serrés et pas toujours concordants. Je ne sais pas ce que tout ça va donner, je vis cette relation au jour le jour ne sachant pas ce que l'avenir nous réserve. Combien de temps avant de se dire que ça ne rime à rien vu qu'on est enfermés durant des semaines, privés de toute vie sociale puis libérés quelques semaines avant d'être encore parqués comme des bêtes chez nous? 

  Vu la situation actuelle, je vois mal comment les relations un peu sur la tangente qui n'ont pas eu le temps de se consolider peuvent tenir surtout si on "se mange" un troisième confinement qui sera insupportable sur le plan économique, psychologique et social. 

  Alors on vit au jour le jour mais le virtuel, ce n'est pas tenable et c'est cruel, en fait. C'est inhumain de séparer les familles et les couples ainsi. Les amis à la limite mais à ce niveau, c'est ignoble. En espérant être libérés pour les fêtes, on va en profiter mais comme on sera sans doute parqués en janvier, je ne donne pas cher de cette relation. Merci au gouvernement d'avoir anéanti toutes nos chances (en admettant qu'il y en ait eu un jour, bien sûr)!

samedi 15 août 2020

Qui vivra, verra...

  J'ai opté pour le silence radio avec G. qui a peut-être fait de même de son côté. J'ai fini par lui envoyer un message disant que je ne suis pas disponible ce week-end mais qu'on pourrait peut-être se revoir mais pas ce week-end. La réponse a été identique. Bref, en un mot, état stationnaire. Ayant fait le deuxième pas, j'attends qu'il fasse le troisième. Qu'il fera ou pas mais ça ne viendra pas de moi, je ne lui dois rien, tout est dit me concernant. Les choses sont dites; il y a une ouverture de mon côté s'il le souhaite et s'il se décide à se bouger le derrière.

  C'est la meilleure chose à faire, au final. Et ça ne m'empêche en rien de regarder ailleurs. Tant qu'il n'y a pas de concurrence ou de sentiments, il n'y a pas de souci. Ca ne change pas grand chose. Mais si ça change, il faudra bien mettre les choses au clair et prendre des décisions même si ça veut dire ménager la chèvre et le chou et jouer sur deux tableaux à la fois durant quelques temps.

  J'ai ma vie à gérer, mes passions, mes projets, mes sorties. J'ai l'impression que j'ai gagné en indépendance sur le plan sentimental depuis la dernière fois que je suis tombée amoureuse. C'est un renouveau en ce qui me concerne, comme une première relation tant j'ai changé depuis la dernière fois que j'ai eu des sentiments. J'ai continué à évoluer, changer, me rapprocher de la meilleure personne que je peux devenir, appris à m'accepter. Oui, je suis hypersensible, oui, si les sentiments renaissent, ça se fera en un claquement de doigts, une vague immense va survenir et emporter mon coeur en l'espace de quelques secondes. Je n'y penserai pas et la seconde d'après, j'ouvrirai les yeux en grand un matin, étendue sur mon lit en me disant "m..., je suis amoureuse". Je le sais mais j'ai cessé de lutter, c'est ainsi.

  Et peut-être que c'est pour ça que cette fois-ci, ça va fonctionner ou celle d'après. Je n'ai plus peur, au fond. Si ce n'est pas lui, ce sera le suivant ou celui d'après. J'ai peut-être gagné en sagesse, quelque part. Je l'ignore mais je crois que les choses n'ont jamais été aussi bien engagées de ma vie, le wagon est sur les rails, cette fois-ci. Je sais que je suis sur le bon chemin peu importe où il me mène. J'ai organisé ma vie de manière à n'avoir besoin de personne, même si je ne trouve jamais l'amour, j'aurai eu une vie pleine, riche et heureuse. Et c'est peut-être pour ça que ça va fonctionner. J'ai ENVIE de trouver l'amour mais ce n'est plus un BESOIN ou une MISE EN DANGER EMOTIONNELLE. Si ça rate, ça rate. Pas grave, ce sera le suivant ou celui d'après ou personne. Tant pis, j'écrirais des histoires, lirais des livres et jouerais de la musique tout en me cultivant intellectuellement.

jeudi 6 août 2020

Les charognards sortent de confinement

  J'ai fréquenté G. durant plusieurs mois il y a environ un an. Il m'a recontacté il y a quelques jours et ma foi, j'ai accepté de le revoir. Il est parti sans qu'on puisse se voir en vrai, ça s'est fait par sms et téléphone à cause des circonstances qui étaient difficiles.

  Bien sûr, après un an, la relation a été circonspecte et plutôt fraîche de part et d'autre ce qui est plutôt normal. Mais j'ai pu obtenir des réponses, c'est toujours ça. J'ai accepté de le voir parce que je m'étais dit pourquoi pas. Après tout, il m'invitait chez lui pour profiter de sa piscine avec thé glacé maison à la clé par un jour de canicule, je m'ennuyais, ça ne se refusait pas. Je suis arrivée en début d'après-midi et j'ai gardé mes distances, je l'ai laissé venir de lui-même tout en le jaugeant. Il est plus vieux que moi, physiquement très moyen et son corps a épaissi depuis la dernière fois. Je ne ressentais pas d'attirance particulière et ça ne m'a rien fait de me retrouver dans cet endroit que je connaissais bien.

  Après un temps de discussions et de baignade en tout bien tout honneur, il est venu à moi et il m'a embrassée. Je lui avais tendu une micro-perche en l'allumant un tout tout petit peu, je l'admets. J'aurais pu replacer mon haut de maillot qui glissait sous l'eau mais je me suis levée pour mieux voir et mieux voir sa réaction qui ne s'est pas faite attendre. J'avoue m'être laissé faire car avec le confinement et la lente réouverture de lieux de sortie, c'est "morne plaine" sur ce plan-là et sur internet, ça ne mord pas franchement. Au final, je suis restée manger et dormir mais il m'a clairement laissé le choix entre dormir toute seule ou avec lui ce qu'aucun homme n'avait jamais fait. Ils ont toujours sous-entendu qu'on dorme ensemble, libre à moi de refuser ou pas. J'avoue que j'ai apprécié cette franchise.

  Comme on était clairement bien engagés et que ça fait très longtemps que je n'avais pas dormi avec un homme, j'ai accepté. Pour moi, ça ne prête pas à conséquence.

  Les choses n'ont pas été fluides entre nous et même plutôt distantes. Je n'ai pas fait d'effort de conversation, tout avait déjà été dit entre nous la dernière fois qu'on s'est contactés et je n'avais rien à dire, lui non plus, la routine. Une vie banale métro-boulot-dodo, passions qu'on connaît déjà tous les deux et sur lesquelles il n'y a pas grand chose à dire. J'ai trouvé ça un peu gênant mais pas plus que ça. C'est de bonne guerre et normal au vu des circonstances. Je me suis sentie intimidée et je ne sais absolument pas si je risque de voir mon coeur vriller de nouveau. Lui? A dire vrai, lui briser le coeur ne m'importe pas vraiment parce qu'il m'a fait du mal. Même si je comprends son raisonnement mais on n'a pas la même échelle de valeurs.

  Mais il a eu un geste de pure gentillesse envers moi, je l'ai dépanné également. Un partout, balle au centre de ce côté-là. Laisser voir venir sans réfléchir? Pas pour moi, désolée. Et nos peaux se répondent toujours comme si elles ne s'étaient jamais quittées.

  Je n'ai pas la moindre intention de le recontacter, c'est à lui de le faire. Il m'a embrassée en se quittant, j'ai tourné la tête légérement pour toucher le bas de la joue, pas loin des lèvres pour lui laisser le choix tout en lui montrant une ouverture. Il a choisi de m'embrasser sur les lèvres. Peut-être parce qu'il a l'intention de me revoir une fois ou plus. Peut-être parce qu'il a voulu en profiter jusqu'au bout, après tout, un bon plan cul, il faut en profiter (mais visiblement pas lui donner une chance d'entamer une relation longue). Il m'a renvoyé un message une heure après auquel j'ai répondu de manière détachée. J'ai l'impression d'une sorte de retour à zéro sur le plan relationnel si on occulte les souvenirs communs et les choses à expliquer qui l'ont été de manière satisfaisantes, je crois.

  Le laisser venir, chercher ailleurs parce que je doute qu'il mérite la place d'homme de ma vie sauf s'il a changé mais bon, je n'y crois guère mais qui sait, danser sur un fil sans rien attendre. Je verrai. Tant qu'il n'y a ni concurrence ni sentiment qui pointe, ça ne pose pas de soucis. Je vais juste le laisser courir un peu après moi, ça changera.

  Ce qui m'étonne, c'est que mon oracle annuel m'a sorti pour juillet une idée de choix: affronter quelque chose ou choisir de laisser couler, sortir de ma zone de confort. Et pour ce mois-ci, d'agir selon mon humeur et mon bonheur immédiat, renaissance, prise de décision. Septembre, ne collerait pas du tout pour les deux oracles/tarots/jeux de runes que je croise toujours pour mes tirages annuels selon mon humeur. Je n'y vois qu'un guide quand je suis perdue, un choix auquel me confronter pour décider par adhésion ou conviction de manière tout à fait cartésienne. Et quand je ne sais vraiment pas, j'y vois une mise en garde.
En effet avec un mois de retard (mais ce n'est pas toujours précis car ce sont de grandes tendances), j'ai dû choisir d'affronter ce passé (et de l'engueuler/l'insulter/l'envoyer paître) ou laisser couler (car il n'est pas facile de recontacter quelqu'un, je le sais). J'ai affronté les choses, j'étais prête à remuer toute cette boue mais ni l'un ni l'autre ne l'avons fait ce qui est sans doute la chose la plus intelligente à faire.

  Agir pour mon bonheur et renaître, décider. Décider de lui laisser une chance tout en regardant ailleurs, en continuant à sortir. Si je ne trouve personne, je peux bien le garder quelques temps pour la bagatelle et si je trouve quelqu'un, on verra, soit faire un choix, soit une relation libre, soit qu'il décide pour moi et se déclare mais j'en doute soit le quitter et qu'il se déclare. Dans l'hypothèse où il me recontacte, bien sûr car je ne compte pas le faire la première ni du tout, en fait. Si je compte un tout petit peu, il ne pourra pas résister indéfiniment, il craquera.

  De toutes manières, à la rentrée, je relance la machine de guerre pour faire plier les choses, je ressors autant que possible en priant qu'on soit à peu près débarrassés de cette épidémie à la noix. Il sera en concurrence avec d'autres et je compte bien mettre la main sur une perle rare, durable ou pas, mais trouver "un parti convenable".

dimanche 17 mai 2020

Un an...

  Un an jour pour jour après mon dernier billet, je reprends la plume. Rien n'a changé. En même temps avec le confinement, c'est limité. Je n'ai jamais eu de nouvelles de E. ni d'explications. Il n'a pas su me dire ce qu'il voulait ou eu le courage de le faire ou il ne savait pas ce qu'il voulait et n'a pas eu le courage de le dire. J'ai gueulé par message interposé pour me vider émotionnellement pour passer à autre chose, vivre avec ça et je suis passée à autre chose.

 Il y a maintenant 8 mois, j'ai rencontré F. ; étudiant bien trop jeune pour moi, notre relation est professionnelle et ni lui ni moi ne pouvons passer cette barrière au risque d'avoir des soucis. Il est beau, gentil, il m'accepte comme je suis même si je suis une "cliente" plutôt casse-pied. Mais il ne se passera rien, il est beau et j'avoue que ça aide à passer des moments douloureux mais nécessaires. Il est tout à fait possible que je ne le vois plus à la rentrée de toutes manières. Et je doute qu'il soit intéressé par moi. Donc bon... Sinon rien, depuis le nouvel an (plutôt sympa mais terriblement ennuyeux mais je n'attendais rien donc pas de déception), je suis peu sortie au final. J'avais des impératifs financiers et des contraintes qui m'ont empêché de travailler, j'ai épargné chaque euro pour solder au plus vite mes factures à payer (taxe d'habitation et compagnie); ça allait mieux et paf! Confinement! Donc pas de sorties alors que je pouvais enfin dégager du budget pour ça. Je traine sur les sites de rencontre sans conviction pour passer le temps et les sorties OVS ne m'intéressent pas donc c'est un peu le néant et enchaîner les rendez-vous en payant 3 € à chaque fois pour pas grand chose, j'ai abandonné par lassitude. J'ai changé de stratégie, c'est ce que l'on fait quand ça ne marche pas. J'ai espéré croiser le prince charmant mais se faire draguer dans la rue autrement que par des lourdingues sortis de leur cité, apparemment, ça ne se fait plus. Maintenant entre les restrictions de sorties qui durent, le masque, autant dire que c'est au point mort depuis longtemps et que c'est parti pour le rester. J'ai un peu laissé tomber en espérant des allégements de restrictions pour l'été et donc plus de chances de rencontrer des gens.

  Et puis, il y a eu aujourd'hui. Encore un signe de lui, E. comme si le destin voulait me dire que je n'en ai pas fini avec lui. Je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis un an. Mais il y a des signes réguliers et très clairs chaque fois que j'ai voulu passer à autre chose. Pendant deux mois, il y a eu des signes très clairs que j'ai interprétés comme une possible façon de passer à autre chose même si certains ne pouvaient pas être de mon fait ou interprétés autrement au vu de la répétition. J'en ai déduit que je n'en avais pas fini avec lui, j'ai haussé les épaules et rangé l'information dans un coin car je n'ai jamais eu l'intention de faire quoi que ce soit à ce sujet, ce n'était pas à moi de le faire. Puis plus rien pendant un an et ça revient. Depuis quinze jours sans raison apparente (détail que j'avais totalement oublié mais je prends des notes maintenant et j'ai raison 80 % du temps lorsque je rouvre mon carnet donc je continue à noter même si c'est irrationnel/stupide/sans fondement scientifique. La dernière fois que c'est arrivé, j'ai ignoré les signes en haussant les épaules avant de finir par le croiser dix jours plus tard sans raison apparente (ni le lieu  ni le jour ni l'heure pour ça; pas comme si j'étais allée exprès vers chez lui à l'heure où il est supposé rentrer chez lui ou à l'heure où il sort du travail (je n'avais jamais regardé où c'était exactement)). Le décalage est toujours entre 7 et 10 jours. Alors, on verra mais je ne veux pas oublier ces alertes pour être prête à réagir cette fois-ci en ayant réfléchi à la situation. Je suis intuitive, CE N'EST PAS RATIONNEL mais à chaque fois, j'ai eu raison (80 % de manière très claire et nette et 20 % de manière plus diffuse et éloignée dans le temps) donc je le note dans un coin pour ne pas oublier ces détails et continuer à guetter les signes. A priori, il y a peu de risque/chance qu'il arrive quelque chose. Il m'avait dit avoir déménagé (réalité ou mensonge? Je n'ai pas vérifié), il a pu voir la voiture passer sous ses fenêtres et la reconnaître (elle a un signe distinctif même si c'est un modèle et une couleur que je croise souvent) ou reconnaître le modèle et de fil en aiguille en arriver à penser à moi. Je ne sais pas, j'espère ne jamais avoir de nouvelles, au fond, je suis plus tranquille ainsi et c'est mieux pour moi. Mais l'expérience m'a appris que chaque fois que j'ai ignoré les signes, je m'en suis mordu les doigts par la suite car je n'étais pas prête alors que j'ai eu des avertissements clairs et souvent à répétition.

  Donc si E. repointe son nez, c'est "bonjour, comment ça va, au revoir et bonne continuation". Il me manque l'homme de ma vie, bien sûr mais je suis heureuse dans ma vie même si ça pourrait être mieux avec un homme amoureux et que j'aime à mes côtés mais un homme immature, autrement dit un gamin, incapable de s'engager et de dévoiler ses sentiments même de manière voilée, non merci, je ne suis pas intéressée, c'est plus d'ennuis que de bonheurs. Il y a un homme pour moi quelque part qui saura se battre pour moi et se battra pour ne pas me laisser filer (la chose la plus efficace à faire étant de me dire qu'il veut faire un bout de chemin avec moi avec ses hauts et ses bas mais main dans la main, bref dévoiler ses sentiments d'une manière ou d'une autre). Et si je ne le trouve pas? Au fond, je ne suis pas malheureuse, je suis heureuse mais ce serait mieux avec un homme à mes côtés (et l'âge venant, comme je veux si possible des enfants, le temps presse), c'est sûr mais peut-être qu'il n'y a personne pour moi. C'est compliqué quand on est compliqué mais je suis comme je suis, je n'ai pas demandé à être différente de la majorité des gens, je ne peux pas me renier pour entrer dans un moule alors tant pis, je suis ce que la génétique, mon éducation et les évènements traversés ont fait de moi. Ce n'est ni mon choix ni ma faute, je dois faire avec et en tirer le meilleur.

  Je verrai bien...

vendredi 17 mai 2019

On ne change pas, on ne grandit pas

  Certains reconnaîtront une chanson de Céline DION. Un ex m'a rappellée il y a pas mal de temps maintenant, on a été boire un verre, on a parlé du passé qui restait douloureux pour moi et pour lui apparemment alors que c'est lui qui est parti. On a parlé de se revoir, nous avions tous deux besoin de temps. Pas de souci jusque là. Au bout d'un mois sans nouvelles, je l'ai recontacté par sms d'abord car un évènement qui pouvait tous deux nous intéresser aurait bientôt eu lieu par chez nous. Sans nouvelles, j'ai fini par me dire qu'il n'avait pas reçu mon sms et je lui ai laissé un message qui est resté sans réponse. Je ne lui ai pas mis la pression, je lui ai dit qu'il pouvait dire non s'il avait besoin de temps ou changé d'avis mais je n'ai à ce jour pas eu de réponse.

  D'un côté, je me dis que cette personne n'a pas changé, il m'a brisé le coeur, menti sur certaines choses et si je comprends qu'il n'ai pas osé me dire certaines choses à l'époque, apparemment, il n'en a pas tiré les leçons car il n'a toujours pas appris à communiquer et assumer ses choix ou il a voulu me faire du mal même s'il m'a dit ne jamais avoir voulu le faire.

  De l'autre, je me dis que c'est mieux comme ça sans doute. J'ai eu des explications qui corroborent ce que j'avais supposé à l'époque et il sait ce qu'il en est. Et comme il n'a pas changé (donc pas appris à communiquer et à s'assumer assez pour dire ce qu'il pense), je pense que c'est mieux ainsi, il m'aurait fait du mal et j'aurais eu le temps de m'attacher à lui de nouveau le cas échéant. Mais je ne comprends pas pourquoi il est venu rouvrir une plaie que j'avais mal cicatrisée certes mais avec laquelle, j'arrivais à vivre sans l'oublier totalement. Je vais devoir de nouveau panser cette plaie ce qui sera plus rapide que la dernière fois et repasser encore sur ma dernière rupture qui reste fraîche et douloureuse même si je m'en relève enfin. Mais voilà, lorsqu'il est revenu, j'étais prête, j'étais en mode "Au suivant!" et j'ai perdu un mois à cause de cela. Un mois durant lequel j'aurais pu LE rencontrer s'il n'était pas venu contrarier ma vie.