dimanche 6 décembre 2020

Qui dure...

   Je vois toujours G. . J'ai bien cru que le premier confinement allait sonner le glas de cette relation mais non, nous nous sommes envoyés des sms régulièrement. Entre les deux confinements, ça a été compliqué. Il a bien fallu faire tout ce qui avait été laissé de côté durant notre enfermement et les journées ne font que 24h. La période de liberté a été de courte durée, les possibilités de sorties festives très limitées, bref, les choses n'étaient pas normales. Malgré tout, nous continuons à nous voir quand on peut (pas en ce moment, vu que nous sommes assignés à résidence) malgré des emplois du temps serrés et pas toujours concordants. Je ne sais pas ce que tout ça va donner, je vis cette relation au jour le jour ne sachant pas ce que l'avenir nous réserve. Combien de temps avant de se dire que ça ne rime à rien vu qu'on est enfermés durant des semaines, privés de toute vie sociale puis libérés quelques semaines avant d'être encore parqués comme des bêtes chez nous? 

  Vu la situation actuelle, je vois mal comment les relations un peu sur la tangente qui n'ont pas eu le temps de se consolider peuvent tenir surtout si on "se mange" un troisième confinement qui sera insupportable sur le plan économique, psychologique et social. 

  Alors on vit au jour le jour mais le virtuel, ce n'est pas tenable et c'est cruel, en fait. C'est inhumain de séparer les familles et les couples ainsi. Les amis à la limite mais à ce niveau, c'est ignoble. En espérant être libérés pour les fêtes, on va en profiter mais comme on sera sans doute parqués en janvier, je ne donne pas cher de cette relation. Merci au gouvernement d'avoir anéanti toutes nos chances (en admettant qu'il y en ait eu un jour, bien sûr)!

samedi 15 août 2020

Qui vivra, verra...

  J'ai opté pour le silence radio avec G. qui a peut-être fait de même de son côté. J'ai fini par lui envoyer un message disant que je ne suis pas disponible ce week-end mais qu'on pourrait peut-être se revoir mais pas ce week-end. La réponse a été identique. Bref, en un mot, état stationnaire. Ayant fait le deuxième pas, j'attends qu'il fasse le troisième. Qu'il fera ou pas mais ça ne viendra pas de moi, je ne lui dois rien, tout est dit me concernant. Les choses sont dites; il y a une ouverture de mon côté s'il le souhaite et s'il se décide à se bouger le derrière.

  C'est la meilleure chose à faire, au final. Et ça ne m'empêche en rien de regarder ailleurs. Tant qu'il n'y a pas de concurrence ou de sentiments, il n'y a pas de souci. Ca ne change pas grand chose. Mais si ça change, il faudra bien mettre les choses au clair et prendre des décisions même si ça veut dire ménager la chèvre et le chou et jouer sur deux tableaux à la fois durant quelques temps.

  J'ai ma vie à gérer, mes passions, mes projets, mes sorties. J'ai l'impression que j'ai gagné en indépendance sur le plan sentimental depuis la dernière fois que je suis tombée amoureuse. C'est un renouveau en ce qui me concerne, comme une première relation tant j'ai changé depuis la dernière fois que j'ai eu des sentiments. J'ai continué à évoluer, changer, me rapprocher de la meilleure personne que je peux devenir, appris à m'accepter. Oui, je suis hypersensible, oui, si les sentiments renaissent, ça se fera en un claquement de doigts, une vague immense va survenir et emporter mon coeur en l'espace de quelques secondes. Je n'y penserai pas et la seconde d'après, j'ouvrirai les yeux en grand un matin, étendue sur mon lit en me disant "m..., je suis amoureuse". Je le sais mais j'ai cessé de lutter, c'est ainsi.

  Et peut-être que c'est pour ça que cette fois-ci, ça va fonctionner ou celle d'après. Je n'ai plus peur, au fond. Si ce n'est pas lui, ce sera le suivant ou celui d'après. J'ai peut-être gagné en sagesse, quelque part. Je l'ignore mais je crois que les choses n'ont jamais été aussi bien engagées de ma vie, le wagon est sur les rails, cette fois-ci. Je sais que je suis sur le bon chemin peu importe où il me mène. J'ai organisé ma vie de manière à n'avoir besoin de personne, même si je ne trouve jamais l'amour, j'aurai eu une vie pleine, riche et heureuse. Et c'est peut-être pour ça que ça va fonctionner. J'ai ENVIE de trouver l'amour mais ce n'est plus un BESOIN ou une MISE EN DANGER EMOTIONNELLE. Si ça rate, ça rate. Pas grave, ce sera le suivant ou celui d'après ou personne. Tant pis, j'écrirais des histoires, lirais des livres et jouerais de la musique tout en me cultivant intellectuellement.

jeudi 6 août 2020

Les charognards sortent de confinement

  J'ai fréquenté G. durant plusieurs mois il y a environ un an. Il m'a recontacté il y a quelques jours et ma foi, j'ai accepté de le revoir. Il est parti sans qu'on puisse se voir en vrai, ça s'est fait par sms et téléphone à cause des circonstances qui étaient difficiles.

  Bien sûr, après un an, la relation a été circonspecte et plutôt fraîche de part et d'autre ce qui est plutôt normal. Mais j'ai pu obtenir des réponses, c'est toujours ça. J'ai accepté de le voir parce que je m'étais dit pourquoi pas. Après tout, il m'invitait chez lui pour profiter de sa piscine avec thé glacé maison à la clé par un jour de canicule, je m'ennuyais, ça ne se refusait pas. Je suis arrivée en début d'après-midi et j'ai gardé mes distances, je l'ai laissé venir de lui-même tout en le jaugeant. Il est plus vieux que moi, physiquement très moyen et son corps a épaissi depuis la dernière fois. Je ne ressentais pas d'attirance particulière et ça ne m'a rien fait de me retrouver dans cet endroit que je connaissais bien.

  Après un temps de discussions et de baignade en tout bien tout honneur, il est venu à moi et il m'a embrassée. Je lui avais tendu une micro-perche en l'allumant un tout tout petit peu, je l'admets. J'aurais pu replacer mon haut de maillot qui glissait sous l'eau mais je me suis levée pour mieux voir et mieux voir sa réaction qui ne s'est pas faite attendre. J'avoue m'être laissé faire car avec le confinement et la lente réouverture de lieux de sortie, c'est "morne plaine" sur ce plan-là et sur internet, ça ne mord pas franchement. Au final, je suis restée manger et dormir mais il m'a clairement laissé le choix entre dormir toute seule ou avec lui ce qu'aucun homme n'avait jamais fait. Ils ont toujours sous-entendu qu'on dorme ensemble, libre à moi de refuser ou pas. J'avoue que j'ai apprécié cette franchise.

  Comme on était clairement bien engagés et que ça fait très longtemps que je n'avais pas dormi avec un homme, j'ai accepté. Pour moi, ça ne prête pas à conséquence.

  Les choses n'ont pas été fluides entre nous et même plutôt distantes. Je n'ai pas fait d'effort de conversation, tout avait déjà été dit entre nous la dernière fois qu'on s'est contactés et je n'avais rien à dire, lui non plus, la routine. Une vie banale métro-boulot-dodo, passions qu'on connaît déjà tous les deux et sur lesquelles il n'y a pas grand chose à dire. J'ai trouvé ça un peu gênant mais pas plus que ça. C'est de bonne guerre et normal au vu des circonstances. Je me suis sentie intimidée et je ne sais absolument pas si je risque de voir mon coeur vriller de nouveau. Lui? A dire vrai, lui briser le coeur ne m'importe pas vraiment parce qu'il m'a fait du mal. Même si je comprends son raisonnement mais on n'a pas la même échelle de valeurs.

  Mais il a eu un geste de pure gentillesse envers moi, je l'ai dépanné également. Un partout, balle au centre de ce côté-là. Laisser voir venir sans réfléchir? Pas pour moi, désolée. Et nos peaux se répondent toujours comme si elles ne s'étaient jamais quittées.

  Je n'ai pas la moindre intention de le recontacter, c'est à lui de le faire. Il m'a embrassée en se quittant, j'ai tourné la tête légérement pour toucher le bas de la joue, pas loin des lèvres pour lui laisser le choix tout en lui montrant une ouverture. Il a choisi de m'embrasser sur les lèvres. Peut-être parce qu'il a l'intention de me revoir une fois ou plus. Peut-être parce qu'il a voulu en profiter jusqu'au bout, après tout, un bon plan cul, il faut en profiter (mais visiblement pas lui donner une chance d'entamer une relation longue). Il m'a renvoyé un message une heure après auquel j'ai répondu de manière détachée. J'ai l'impression d'une sorte de retour à zéro sur le plan relationnel si on occulte les souvenirs communs et les choses à expliquer qui l'ont été de manière satisfaisantes, je crois.

  Le laisser venir, chercher ailleurs parce que je doute qu'il mérite la place d'homme de ma vie sauf s'il a changé mais bon, je n'y crois guère mais qui sait, danser sur un fil sans rien attendre. Je verrai. Tant qu'il n'y a ni concurrence ni sentiment qui pointe, ça ne pose pas de soucis. Je vais juste le laisser courir un peu après moi, ça changera.

  Ce qui m'étonne, c'est que mon oracle annuel m'a sorti pour juillet une idée de choix: affronter quelque chose ou choisir de laisser couler, sortir de ma zone de confort. Et pour ce mois-ci, d'agir selon mon humeur et mon bonheur immédiat, renaissance, prise de décision. Septembre, ne collerait pas du tout pour les deux oracles/tarots/jeux de runes que je croise toujours pour mes tirages annuels selon mon humeur. Je n'y vois qu'un guide quand je suis perdue, un choix auquel me confronter pour décider par adhésion ou conviction de manière tout à fait cartésienne. Et quand je ne sais vraiment pas, j'y vois une mise en garde.
En effet avec un mois de retard (mais ce n'est pas toujours précis car ce sont de grandes tendances), j'ai dû choisir d'affronter ce passé (et de l'engueuler/l'insulter/l'envoyer paître) ou laisser couler (car il n'est pas facile de recontacter quelqu'un, je le sais). J'ai affronté les choses, j'étais prête à remuer toute cette boue mais ni l'un ni l'autre ne l'avons fait ce qui est sans doute la chose la plus intelligente à faire.

  Agir pour mon bonheur et renaître, décider. Décider de lui laisser une chance tout en regardant ailleurs, en continuant à sortir. Si je ne trouve personne, je peux bien le garder quelques temps pour la bagatelle et si je trouve quelqu'un, on verra, soit faire un choix, soit une relation libre, soit qu'il décide pour moi et se déclare mais j'en doute soit le quitter et qu'il se déclare. Dans l'hypothèse où il me recontacte, bien sûr car je ne compte pas le faire la première ni du tout, en fait. Si je compte un tout petit peu, il ne pourra pas résister indéfiniment, il craquera.

  De toutes manières, à la rentrée, je relance la machine de guerre pour faire plier les choses, je ressors autant que possible en priant qu'on soit à peu près débarrassés de cette épidémie à la noix. Il sera en concurrence avec d'autres et je compte bien mettre la main sur une perle rare, durable ou pas, mais trouver "un parti convenable".

dimanche 17 mai 2020

Un an...

  Un an jour pour jour après mon dernier billet, je reprends la plume. Rien n'a changé. En même temps avec le confinement, c'est limité. Je n'ai jamais eu de nouvelles de E. ni d'explications. Il n'a pas su me dire ce qu'il voulait ou eu le courage de le faire ou il ne savait pas ce qu'il voulait et n'a pas eu le courage de le dire. J'ai gueulé par message interposé pour me vider émotionnellement pour passer à autre chose, vivre avec ça et je suis passée à autre chose.

 Il y a maintenant 8 mois, j'ai rencontré F. ; étudiant bien trop jeune pour moi, notre relation est professionnelle et ni lui ni moi ne pouvons passer cette barrière au risque d'avoir des soucis. Il est beau, gentil, il m'accepte comme je suis même si je suis une "cliente" plutôt casse-pied. Mais il ne se passera rien, il est beau et j'avoue que ça aide à passer des moments douloureux mais nécessaires. Il est tout à fait possible que je ne le vois plus à la rentrée de toutes manières. Et je doute qu'il soit intéressé par moi. Donc bon... Sinon rien, depuis le nouvel an (plutôt sympa mais terriblement ennuyeux mais je n'attendais rien donc pas de déception), je suis peu sortie au final. J'avais des impératifs financiers et des contraintes qui m'ont empêché de travailler, j'ai épargné chaque euro pour solder au plus vite mes factures à payer (taxe d'habitation et compagnie); ça allait mieux et paf! Confinement! Donc pas de sorties alors que je pouvais enfin dégager du budget pour ça. Je traine sur les sites de rencontre sans conviction pour passer le temps et les sorties OVS ne m'intéressent pas donc c'est un peu le néant et enchaîner les rendez-vous en payant 3 € à chaque fois pour pas grand chose, j'ai abandonné par lassitude. J'ai changé de stratégie, c'est ce que l'on fait quand ça ne marche pas. J'ai espéré croiser le prince charmant mais se faire draguer dans la rue autrement que par des lourdingues sortis de leur cité, apparemment, ça ne se fait plus. Maintenant entre les restrictions de sorties qui durent, le masque, autant dire que c'est au point mort depuis longtemps et que c'est parti pour le rester. J'ai un peu laissé tomber en espérant des allégements de restrictions pour l'été et donc plus de chances de rencontrer des gens.

  Et puis, il y a eu aujourd'hui. Encore un signe de lui, E. comme si le destin voulait me dire que je n'en ai pas fini avec lui. Je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis un an. Mais il y a des signes réguliers et très clairs chaque fois que j'ai voulu passer à autre chose. Pendant deux mois, il y a eu des signes très clairs que j'ai interprétés comme une possible façon de passer à autre chose même si certains ne pouvaient pas être de mon fait ou interprétés autrement au vu de la répétition. J'en ai déduit que je n'en avais pas fini avec lui, j'ai haussé les épaules et rangé l'information dans un coin car je n'ai jamais eu l'intention de faire quoi que ce soit à ce sujet, ce n'était pas à moi de le faire. Puis plus rien pendant un an et ça revient. Depuis quinze jours sans raison apparente (détail que j'avais totalement oublié mais je prends des notes maintenant et j'ai raison 80 % du temps lorsque je rouvre mon carnet donc je continue à noter même si c'est irrationnel/stupide/sans fondement scientifique. La dernière fois que c'est arrivé, j'ai ignoré les signes en haussant les épaules avant de finir par le croiser dix jours plus tard sans raison apparente (ni le lieu  ni le jour ni l'heure pour ça; pas comme si j'étais allée exprès vers chez lui à l'heure où il est supposé rentrer chez lui ou à l'heure où il sort du travail (je n'avais jamais regardé où c'était exactement)). Le décalage est toujours entre 7 et 10 jours. Alors, on verra mais je ne veux pas oublier ces alertes pour être prête à réagir cette fois-ci en ayant réfléchi à la situation. Je suis intuitive, CE N'EST PAS RATIONNEL mais à chaque fois, j'ai eu raison (80 % de manière très claire et nette et 20 % de manière plus diffuse et éloignée dans le temps) donc je le note dans un coin pour ne pas oublier ces détails et continuer à guetter les signes. A priori, il y a peu de risque/chance qu'il arrive quelque chose. Il m'avait dit avoir déménagé (réalité ou mensonge? Je n'ai pas vérifié), il a pu voir la voiture passer sous ses fenêtres et la reconnaître (elle a un signe distinctif même si c'est un modèle et une couleur que je croise souvent) ou reconnaître le modèle et de fil en aiguille en arriver à penser à moi. Je ne sais pas, j'espère ne jamais avoir de nouvelles, au fond, je suis plus tranquille ainsi et c'est mieux pour moi. Mais l'expérience m'a appris que chaque fois que j'ai ignoré les signes, je m'en suis mordu les doigts par la suite car je n'étais pas prête alors que j'ai eu des avertissements clairs et souvent à répétition.

  Donc si E. repointe son nez, c'est "bonjour, comment ça va, au revoir et bonne continuation". Il me manque l'homme de ma vie, bien sûr mais je suis heureuse dans ma vie même si ça pourrait être mieux avec un homme amoureux et que j'aime à mes côtés mais un homme immature, autrement dit un gamin, incapable de s'engager et de dévoiler ses sentiments même de manière voilée, non merci, je ne suis pas intéressée, c'est plus d'ennuis que de bonheurs. Il y a un homme pour moi quelque part qui saura se battre pour moi et se battra pour ne pas me laisser filer (la chose la plus efficace à faire étant de me dire qu'il veut faire un bout de chemin avec moi avec ses hauts et ses bas mais main dans la main, bref dévoiler ses sentiments d'une manière ou d'une autre). Et si je ne le trouve pas? Au fond, je ne suis pas malheureuse, je suis heureuse mais ce serait mieux avec un homme à mes côtés (et l'âge venant, comme je veux si possible des enfants, le temps presse), c'est sûr mais peut-être qu'il n'y a personne pour moi. C'est compliqué quand on est compliqué mais je suis comme je suis, je n'ai pas demandé à être différente de la majorité des gens, je ne peux pas me renier pour entrer dans un moule alors tant pis, je suis ce que la génétique, mon éducation et les évènements traversés ont fait de moi. Ce n'est ni mon choix ni ma faute, je dois faire avec et en tirer le meilleur.

  Je verrai bien...