mercredi 14 décembre 2011

Nijal

  Nijal, l'envol en Breton.

  Il est parfois difficile de partir, de clôturer une relation même brève.
Je me suis récemment rendu compte au bout de quelques jours de relations que je n'étais qu'une béquille pour un homme avec qui je ne partageais rien et qui me dégoûtait pour tout dire: hygiène corporelle et de son logement plus que douteuse (appartement sale, pas aéré, pas rangé; odeur corporelle très forte, "ça fait 3 jours que je n'ai pas pris de douche" dit comme si c'était normal, vêtements même propres qui sentent le sale (peut-être l'odeur de la lessive ou le fait de le laisser sécher dans un appartement pas aéré)).
Rien à partager, un mode de vie totalement différent (les potes, les raves, profiter des allocs, vivre au jour le jour: la belle vie mais pas la mienne!), la sensation d'être plus une béquille qu'une relation même à court terme.

  J'ai fini par partir pour éviter de faire mal à cet homme qui ne me correspondait pas, que j'aimais bien pour sa gentillesse et peut-être aussi sa fragilité que j'ai moi-même dû surmonter à une époque qui me semble une autre vie.
Il se raccrochait à moi comme à une bouée de sauvetage, critiquait mon mode de vie pour tenter de me rapprocher du sien en me faisant miroiter une vie plus simple: arrêter de chercher du travail pour profiter à fond des allocations,  "teufs", rave parties, alcool, drogue, vivre au jour le jour, meubles de récupération éventrés (mais qui pourraient être bien si réparés), toujours les potes à passer des soirées à fumer des pétards sans même refaire le monde, etc.
Je suis d'accord pour profiter de la vie avec ou sans moyens financiers, la récupération pour éviter de jeter et l'aspect économique... mais de là, à cesser de chercher un emploi stable et profiter tranquillement de mes allocations que les salariés paient! Je ne suis pas d'accord avec ce mode de pensée: l'avenir se construit, il faut se battre!

  Ma priorité, c'est trouver un emploi stable; ma vie? Simple: travail, mari, enfants, un animal de compagnie, des loisirs, des vacances de temps en temps, des projets, une maison pour nos vieux jours! Si l'occasion se présente, je suis prête à la saisir; il voulait à tout prix me freiner. Quand j'avais des démarches à effectuer, il tentait de me retenir: "Reste, tu iras demain!" pour ne pas rester seul, il s'imaginait tout le temps que je le trompais sans fondement; j'ai l'impression qu'il voulait me garder pour lui seul parce que je marchais vers une vie normale, dont il rêvait peut-être sans trouver la force de se battre pour l'atteindre.

  Au bout de quelques jours, je suis partie après avoir tenté de le préparer par une relative indifférence qui je l'espérais l'amenerait à me questionner ou montrer qu'il ressentait un malaise... Rien! J'ai choisi de me montrer brutale, définitive, une section propre et nette; bref, pas du genre "on peut rester amis": on ne se correspondait pas et l'on n'avait rien à se dire, j'étais une béquille, ce n'est pas ce que je recherche donc on arrête là.
Il s'est énervé, est parti dans un délire m'accusant de l'avoir trompé (?), il avait pensé que j'allais l'aider (à se stabiliser?, mais cela supposait une relation à moyen ou long terme, peu envisageable à ce stade de la relation; et même? Ce n'est pas forcément le rôle d'une petite amie et le minimum consistait à me prévenir). Après avoir tenté de le raisonner, je suis partie sans me retourner la mort dans l'âme car je sais lui avoir fait du mal sans le vouloir...

  Un échange de messages plus tard, il m'est apparu qu'il parlait de se rapprocher, d'ouvrir son coeur, d'amitié, d'entraide mutuelle... Pour me dire deux heures plus tard le contraire: il n'avait pas accroché mais avait "espéré"... quoi? Je n'ai pas demandé. Il aurait dû en parler avant, je l'ai heureusement ressenti sinon j'aurais pu continuer cette relation quelques temps encore, si l'on avait eu un minimum de choses à se dire et si son hygiène avait été plus "élaborée", puis lui faire un trou plus grand au coeur.

Il y a eu de bons moments, c'est ce que je garde en mémoire...

vendredi 9 décembre 2011

Discrimination positive?

  Personnellement, après un certain nombre de partenaires sur une durée plus ou moins longue, j'ai décidé de discriminer les hommes à qui il manque quelque chose: le prépuce...
  Choix personnel ou non, je ne juge pas leur choix même si je trouve stupide de dénaturer ainsi un organe destiné au plaisir mutuel.

  Déjà, il existe un problème de synchronisation: à une exception près (éjaculateur précoce), j'ai atteint l'acmé bien avant ces messieurs; je finis parfois par trouver le temps long s'ils "n'y arrivent  pas"; évidemment, je les rassure mais bon...
  Ensuite, il y a la douleur et le manque de tendresse. Je m'explique: ces messieurs s'excitent violemment en frottant très vigoureusement contre la paroi vaginale au lieu de la caresser plus délicatement. J'appelle cela le marteau piqueur: un marteau piqueur nous laboure vigoureusement pour enfin "en finir". C'est semble-t'il un passage obligé avant la délivrance... à une exception près d'un homme rompu aux plaisirs de la chair, qui a pris le temps de se dompter.

  Les guider, voire les bloquer est inutile car il semblerait que ce soit pour eux la seule façon d'atteindre la délivrance. Entretemps, tous les lubrifiants du monde ont eu le temps de partir et quand la première douleur s'installe, d'autres suivent... Du coup, ils me vident les bouteilles de lubrifiant...

Cet article m'a donné envie de donner mon expérience sur le sujet; il n'y a donc pas que moi dans ce cas, comme je le pensais.
Personnellement, suite à une dernière expérience douloureuse, j'en viens à songer à les discriminer car l'expérience n'a pas été concluante jusqu'ici... Et je ne suis pas la seule!

samedi 3 décembre 2011

Manuel de survie

  Encore un coup de gueule contre ces messieurs! Apprenez à mettre des préservatifs, il y a une notice:ce n'est pas pour rien! Parce que j'en ai marre de devoir être vigilante pour vous, de vous dire de le jeter et de tout reprendre à zéro! On ne vous en voudra pas si vous vous y reprenez à plusieurs fois, bien au contraire! A moins d'être une petite pimbêche mais vous ne perdez rien dans ce cas! Les filles, rebellez-vous, osez dire les choses à votre chéri: c'est votre vie qui est en jeu! Vérifiez toujours que votre partenaire est "couvert"!


  Prenez le temps de lire la notice! Comment ça, quelle notice?
- Ouvrir délicatement l'emballage: pas de ciseaux, de dents, de couteaux... Quand il est ouvert, attention en prenant le préservatif: ne pas l'endommager avec les ongles
- L'appliquer sur le gland en pinçant l'extrêmité du préservatif pour chasser l'air, puis le mettre. On ne chasse pas l'air après, on ne le tire pas comme un malade pour retirer l'air
- Le dérouler jusqu'à la base du sexe en érection (et non pas en état de flacidité...), ne pas le dérouler à moitié (j'en ai vu...)
- Avant la fin de l'érection, le retirer en maintenant la base puis le jeter
- Se laver les mains avant de toucher quoi que ce soit (son ou sa partenaire notamment)
 
 Les erreurs que j'ai vues:
- Tenter de le mettre à l'envers et le retourner après avoir touché le gland: poubelle! Et on recommence; c'est simple: l'anneau du préservatif doit se trouver autour du "capuchon" du préservatif et non dans sa continuité. Prenez votre temps, on ne vous en voudra pas!
- Ne pas chasser l'air: ça forme une bulle, cela se voit! Trop le tirer sur le gland: le pénis est étriqué dedans car le préservatif a été trop tiré dessus. Pour chasser l'air: on pince le bout du préservatif avant de le positionner sur le gland, c'est simple!
-  Le dérouler  à moitié! Grand moment de solitude le jour où j'ai vu ça! Ca sert à quoi dans ce cas??
- Se retirer sans le maintenir! Ca aussi, c'est très fort! Et s'il reste à l'intérieur?? S'il se vide sur la partenaire?
- Les fellations sans préservatifs (attention aux dents)... A la moindre plaie buccale (aphtes...), le partenaire risque la contamination! Pareil pour les femmes: on met une barrière entre la vulve et la bouche du ou de la partenaire dont on n'est pas sûr/e: un préservatif coupé dans le sens de la longueur!
- J'ai pas le SIDA! Ton dernier test date de quand? Bizarrement, le monsieur n'a pas répondu!
- Tu n'as pas le SIDA! C'est marqué sur mon front peut-être? Et je peux l'avoir sans le savoir!
- Passer d'une pénétration anale à une pénétration vaginale! Ca aussi, c'est très très fort! Il y a un risque d'infection urinaire car la flore vaginale est fragile et les selles peuvent donner des infections urinaires! On change de préservatif et on se lave les mains!
- L'hygiène douteuse: quand on sait qu'on risque d'avoir un rapport sexuel: on se lave à l'eau et au savon avant de sortir et on met un sous-vêtement propre; c'est le minimum! Si imprévu: personne ne m'a jamais reproché de demander une serviette propre et l'autorisation d'utiliser la salle de bains!
- Se toucher les parties intimes puis celles de son ou sa partenaire! sans passer par la case lavage de mains! Les MST n'attendent que ça!
- Se frotter contre le partenaire à travers les sous-vêtements avec des pertes parfois importantes de sperme! A votre avis, le coton protège du sida? C'est peut-être exagéré mais on n'est jamais trop prudents...
- Ne pas prendre la bonne taille! Soupir Faites des essais avant! Si ce n'est pas la bonne taille, prenez le temps d'essayer tranquillement chez vous! Personnellement, on s'en fout de la taille, ce qui compte, c'est la façon de s'en servir!
- Ne pas avoir de préservatifs sur soi: dans ce cas, soit on va en chercher soit on se débrouille soi-même avec ses mains. La fois suivante, vous serez plus prévoyants! Pas de "Tant pis! On fera sans."...
 
  Vous jouez à la roulette Russe: vous risquez de vous contaminer ou de contaminer votre partenaire! Le sida est une maladie mortelle et quand il est trop tard, ne restent que ses yeux pour pleurer! Donc dépistage à la fin de chaque relation stable avec ou sans protection; dépistage régulier si partenaires multiples.
 
  Messieurs, vous êtes aussi concernés que nous et nous pouvons avoir des baisses de vigilance donc n'oubliez pas que vous êtes aussi responsables que nous!
Personnellement, au bout de 2 ou 3 erreurs corrigées après les avoir expliquées, je clôture la relation! Une personne qui ne fait pas attention, ne le fera jamais!