lundi 7 décembre 2015

Dans le bus


J'aime bien prendre le bus (si j'ai une place assise car j'ai vite mal aux jambes). Je m'ennuie facilement, j'écoute ma musique mais ce que j'aime c'est regarder les gens et ces tranches de vie. 
Les adolescentes hyper maquillées aux cheveux souvent massacrés qui ricanent bêtement en parlant d'une telle qui n'est pas assez bien à leurs yeux. Les petites vieilles apprêtées qui vont faire leur marché. Les enfants qui retrouvent leurs copains d'école.

  Et puis des fois, il y a quand même de charmants jeunes hommes. Je suis très difficile avec les hommes et ma foi, quand je vois un homme qui pour une fois me plaît pourquoi je me priverais de le regarder. Je le fais bien avec les filles. J'invente des histoires: à qui il envoie son sms, il fait quoi comme métier ou ce we, il est célibataire ou en couple? J'essaie de deviner, imaginer, ça occupe et ma foi, ça me laisse croire que je ne suis pas si difficile que ça, au final.

mercredi 4 novembre 2015

Il a sonné à ma porte...

  L'autre jour, on sonne à ma porte. J'ai entendu sonner chez plusieurs voisins, j'ai autre chose à faire, j'opte pour écourter la chose, être aimable mais sans plus. 

  Finalement, j'ouvre, je demande pourquoi on sonne. Mais je me retrouve face à un jeune homme, qui tient maladroitement ses papiers, a visiblement souffert des escaliers, on est en fin de journée, j'ai un peu pitié et je me radoucis. Il me propose une réduction sur un service que j'ai déjà donc ma foi, pourquoi pas. 

  Il m'explique son offre, mouais, pourquoi pas, ça me fait gagner quelques euros par mois. Je sens son regard qui m'observe et ma foi, je me dis qu'il n'est pas si mal que ça, mine de rien. Il voit le livre que j'ai abandonné pour lui ouvrir, me demande si c'est bien et toujours ce regard, c'est clair, je lui plais et c'est réciproque. Je lui offre une grenadine parce que j'ai soif, que ce n'est pas poli de ne pas proposer (j'avoue avoir pitié des représentants) et puis ça me donne une contenance.

  Il repart, je sens bien qu'il hésite, qu'il a cherché une présence masculine chez moi, regardé mes bijoux pour savoir si oui ou non, j'aurais potentiellement quelqu'un. On se regarde, on se plait, c'est sûr mais aucun des deux ne pose LA question. C'est dommage peut-être mais il finit par repartir, au revoir poli, bon courage sincère, regard de regret des deux côtés car je sais qu'il reste encore beaucoup d'autres portes dans mon immeuble (et des escaliers à monter!! L’ascenseur est en panne...).

  Quoi de plus romantique que l'homme de ma vie qui viendrait sonner chez moi par un après-midi hivernal où je relisais sans conviction un livre connu par cœur??

jeudi 3 septembre 2015

Plénitude du célibat

  La solitude est un temps pour se recentrer, évoluer, grandir, seul, sans frein, sans jugement, sans risque de souffrir.

  Aujourd'hui, je n'ai plus la force de souffrir alors je profite pleinement de ce temps pour évoluer, balayer les débris de mon passé, définir mes aspirations, ouvrir les ailes. Même si les soirées et les fins de semaine sont longues, je trouve à m'occuper, je réfléchis, je me recentre sur moi-même, je lis.

  Souvent, je repense à ces hommes que j'ai tant aimé mais qui n'ont pas voulu lier leur route à la mienne, je repars dans mes souvenirs, je me recentre sur mes envies du présent, sans entrave, sans contrainte, jugement d'aucune sorte. Je me redécouvre, moi, telle que je suis, malgré la solitude, le manque de bras où me blottir ou juste de quelqu'un à qui parler. 
On dit parfois que les choses arrivent quand on ne les attend plus, aujourd'hui, je ne crois plus, je n'attends plus. Peu à peu, je me résigne à cette solitude qui m'enveloppe comme un linceul. Mais qui sait.

mercredi 17 juin 2015

Quand le temps passe...


Voilà, bientôt un an qu'E. est parti dans quelques semaines. Je ne m'en remets pas car j'ai vraiment cru que c'était le bon et qu'il est parti sans dire Au revoir, ni qu'on ai pu mettre les choses à plat. Nous devions rester amis, mais il voulait surtout une roue de secours au cas où car c'est le genre de personne à attendre des autres d'être sauvé. De plus, cette année a été la 3e année consécutive difficile sur tous les plans: personnel, professionnel et affectif.

  Je voudrais tant LE croiser, refaire confiance mais je n'ai pas croisé d'homme à ma hauteur et qui me plaise un minimum. De plus, ma vie personnelle malgré des avancées sur le plan intérieur est au point mort à l'extérieur sur le plan professionnel notamment. 

  Je suis atypique sur bien des plans et plus je m'assume comme telle, plus je sais qu'il me sera difficile de trouver chaussure à mon pied. Les gens veulent du changement mais en général, c'est en surface. Ca les fait rêver mais le vivre, quitter le confort de leur vie bien rangée?? Bizarrement, ils finissent par arrêter de suivre. Et s'engager sentimentalement semble bien compliqué alors que c'est le passage obligé pour trouver l'Amour, le vrai. Risquer le tout pour le tout. 

  J'espère toujours que le destin me soit favorable mais j'ai atteint la dose de souffrance que je peux supporter. Je rêve de trouver l'amour, le vrai mais le destin est contre moi. Parfois, j'en viens à croire que mon destin est dans la solitude mais ce n'est pas ce que je veux, je suis trop jeune pour renoncer à mes illusions. Alors j'attends, j'espère toujours LA rencontre, la personne qui m'acceptera comme je suis et restera.  Mais la vie passe, ma jeunesse passe. Les enfants n'ont jamais fait partie des conditions sine qua non, mais le temps commence à s'écouler, le temps d'être sûre que c'est le bon et de me tromper, il sera bientôt trop tard pour avoir le choix.

  Alors, je vis, je profite des avantages du célibat en attendant. Pour ne pas avoir de regrets si je finis ma vie seule, je veux pouvoir me dire que j'ai été heureuse et qu'au fond, trouver l'Amour n'était pas forcément la chose importante à attendre de la vie. Tant de souffrance pour si peu de bonheur, alors que le bonheur est intérieur, il est en nous à chaque instant si on sait le regarder. Tant de gens attendent le bonheur de leur partenaire sans dire leurs attentes précises alors qu'il faut aller chercher individuellement son bonheur pour pouvoir le partager avec l'autre.

lundi 16 février 2015

Cher ami, comment dire...

  J'ai toujours cloisonné mes relations masculines: les "chéris potentiels", les "relations physiques potentielles", les amis et les copains (que je considère comme asexués donc ni homme, ni femme, juste une personne "morale" on va dire). Des transferts ex à amis et éventuellement amis qui sont des ex à chéri s'ils prouvent qu'ils ont changé sont envisageables mais c'est tout. Un ami ne deviendra jamais un petit ami, j'ai toujours été claire là-dessus et ce n'est pas négociable!

  Sauf qu'il y a quelques semaines, j'ai reçu un ami,  on s'entend bien, on se connait, on peut avoir des discussions très personnelles sur nos vies, nos relations amoureuses, sur la psychologie, la vie en général; et des gros délires de gamins de 4 ans (bon, 8 ans au maximum!). J'ai toujours eu un doute sur une éventuelle attirance envers moi mais ma foi, j'ai toujours été claire là-dessus et il le sait: si un ami veut une autre relation, je dis non clairement une unique fois, s'il ne comprend pas, je préfère couper la relation et tant pis pour lui. J'ai tenté par le passé d'expliquer les choses, me montrer patiente, mais les hommes concernés n'ont jamais compris donc je préfère ne pas perdre temps et énergie pour rien! 

  Venir un we un peu spécial, ma foi, ça ne me dérange pas et je ne me suis pas posé de question car je n'ai pas pensé qu'il y avait une ambiguïté possible. Oui, je suis trop honnête et trop droite, trop naïve car j'ai comme tout le monde, tendance à penser que les gens fonctionnent comme moi de prime abord.
Bref, entre les allusions à un rapprochement géographique sorti de nulle part (fais celle qui ne comprend pas, car tu as dit "non" avant, ça ne rentrera que mieux dans son cerveau), le fait de se montrer un peu trop tactile (retire ta main avec une mine dubitative en disant "euh, non" et va faire un thé), les cadeaux qui font froncer les sourcils qu'on reçoit avec gêne en disant "euh, oui, merci" avec une voix et un air gênés (en se disant mentalement que le machin avec un cœur va partir directement à la poubelle avec une pensée pour les enfants Chinois qui l'ont sûrement fabriqué) et les tentatives de tripotage (on va bien voir où il veut en venir... Ah, euh non merci!). 

  C'est là que tu comprends que c'est 50/50: soit le Monsieur comprend et ça repart comme avant; soit le Monsieur ne comprend pas et tu le perds de suite, soit ça rentre dans son cerveau mais il ne comprend pas à 100 % et il retentera pour soit comprendre enfin, soit ne pas comprendre...
Vu les derniers sms reçus, je suis dans la 2e tentative et le "juste tous les deux" n'augure rien de bon. J'ai décidé de ne pas perdre de temps et d' envoyer un message clair et direct...
Ca m'embête grandement de perdre un ami pour ce genre de bêtises mais ça m'est arrivé par le passé et je sais que la majorité des gens ne fait pas la part des choses. S'il faut avoir mal,  autant que ce soit de suite! Je rêve à une amie femme mais pour le moment, le destin ne veut pas malgré mes tentatives. Alors, je me mets à prier très fort pour que ce vœu se réalise et que les autres amis ne suivent pas le même chemin...

  Ca m'a bien remuée après son départ quand j'ai compris que le message n'était pas passé, j'ai pris conseil et j'ai décidé de régler le problème de suite, une bonne fois pour toutes: soit le message passe, soit ce n'est pas le cas et cette amitié ira rejoindre les cadeaux tendancieux!